Peux-tu te présenter ? D’où viens-tu ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Barbara, je viens d’Aveyron, plus précisément de Conques. J’ai un parcours scolaire assez classique. Ne sachant pas trop ce que je voulais faire, j’ai fait un bac général. J’ai poursuivi mes études avec une licence en Biologie Cellulaire et Physiologie à Albi et Toulouse. Cependant, à la suite de cette licence, je ne souhaitais finalement pas travailler dans un laboratoire. En allant de plus en plus à la ferme avec mon père, je me suis rendue compte que je voulais travailler dans l’agriculture. Aussi, j’ai décidé de m’orienter dans ce domaine. J’ai décidé de faire la licence pro Technico-commercial en nutrition et agrofournitures à l’Agricampus de La Roque à Rodez. Cela m’a permis de commencer à mettre un pied dans l’agriculture. Mon projet s’est affiné : j’avais de plus en plus envie de m’installer donc pour avoir la capacité professionnelle, j’ai réalisé un BTS ACSE en un an toujours à Rodez.

Pourquoi as-tu souhaité poursuivre ta formation avec le CS Produits fermiers ? Quel est ton projet ?

Aujourd’hui, mon père possède une cinquantaine de vaches laitières de race Abondance en agriculture biologique. Mon copain, qui suit aussi le CS Produits fermiers cette année, et moi-même souhaitons nous installer sur la ferme familiale et développer un atelier de transformation. La transformation à la ferme pourrait nous permettre de travailler tous les trois sur l’exploitation jusqu’à la retraite de mon père dans une dizaine d’années.

L’exploitation familiale se situe à proximité de la Route Soulages (NDRL : parcours artistique et historique qui mène à la rencontre de Pierre Soulages, de Rodez avec le musée Soulages à Conques et son abbatiale Sainte-Foy). On souhaiterait créer un produit plutôt de type lactique qui s’intégrerait dans cette route Soulages : soit imaginer quelque chose en rapport avec le noir de Soulages ou en rapport avec l’abbatiale de Conques. On voudrait également développer une gamme avec une pâte pressée et des yaourts. L’idée serait de profiter du flux touristique en saison estivale pour vendre nos produits. On est aussi à proximité du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

N’ayant aucune notion en transformation fromagère et mon père n’ayant jamais transformé sa production, on a choisi de faire le CS Produits laitiers fermiers par la voie de l’apprentissage plutôt que de faire des formations courtes durant lesquelles on n’aurait peut-être pas appris autant de choses.

Dans quelle structure réalisez-vous votre apprentissage ?

Je fais mon apprentissage au sein du GAEC de l’Allée d’Espinet à Vézac. C’est une ferme familiale qui élève des Montbéliardes. L’ensemble de la production est transformé matin et soir pour faire du Cantal AOP et du Salers AOP. L’apprentissage se passe très bien et m’a confortée dans mon idée de projet. L’élevage me plaît, mais ma grande passion, c’est la fromagerie ! Mon copain fait son apprentissage chez Caldayroux à Arpajon-sur-Cère. Ce sont deux exploitations qui ont des échelles différentes, cela nous permet d’appréhender différents fonctionnements.

Comment avez-vous connu le CFPPA d’Aurillac ?

On a choisi le CFPPA d’Aurillac parce que c’est le plus proche de chez nous et parce que l’on a eu que des bons retours sur les formations. En en parlant autour de nous, il y a pas mal de jeunes qui y sont allés et qui transforment aujourd’hui.

Quel est ton retour d’expériences sur la formation ? Est-ce qu’elle a répondu à tes besoins ?

On est très satisfaits de la formation, on a pu acquérir de solides connaissances en transformation fromagère. Je pense qu’on ne sentira jamais totalement prêts pour notre projet, mais on a quand même pu acquérir de solides connaissances. Il faut maintenant pratiquer et se lancer ! Et puis on sait que l’on peut contacter les formateurs si on a des questions. Dès que l’on termine la formation, on va commencer les procédures administratives pour s’installer. En attendant de construire la fromagerie et donc de pouvoir travailler à trois, j’aimerai travailler à l’extérieur pour me faire encore un peu plus la main et dès que la fromagerie sera prête, je m’installerai sur la ferme.